Le Moteur

La première intervention sur le moteur a été de le nettoyer et le dégraisser. Pas une mince affaire mais indispensable pour apprivoiser la bête et pouvoir identifier toute fuite éventuelle. En effet si le moteur est gras et sale, difficile de savoir si la trace est ancienne ou si un problème nouveau est à traiter. 

Vérifications de précaution

Ensuite nous avons vérifié des points qui nous avait été indiqués lors de discussions ou lectures sur le sujet comme des éléments sensibles.

Le coude échappement : le démonter et vérifier qu’il n’est pas encrassé. Assez basique comme action, sauf qu’un des écrous était complètement coincé. Nous avons passé plusieurs jours à essayer de venir à bout de cet écrou rebel : clé plate, dégrippant, burin improvisé, chalumeau (merci René de nous l’avoir prêté !) pour chauffer l’écrou (nous n’étions pas du tout sereins de faire ça dans la cale moteur !!! Serpillères mouillées et extincteurs étaient au garde à vous !), percage du boulon pour passer une tige de fer afin de faire un bras de l’évier, … Finalement un burin digne de ce nom et suffisamment petit pour passer dans le recoin est venu à bout de cet écrou !

Ensuite nous avons vérifié le bon alignement du tourteau avec l’arbre d’hélice (tige qui transperce la coque du tourteau à l’intérieur vers l’hélice à l’extérieur). Il s’agit de désassembler les deux pièces et vérifier que l’alignement est fluide, sans jeu. Oui oui ça peut paraître un peu « chinois » ce langage, ça l’était pour nous en tout cas! Mais on fait confiance à ceux qui ont l’expérience et on se lance !! 😊

Nous avons ensuite fait les révisions (turbine, etc.) et niveaux classiques d’huile moteur et liquides (refroidissement, inverseur).

Démontage de pièces

Un chantier important fut de démonter la pompe à eau de mer (qui permet de refroidir le moteur par de l’eau de mer). C’est une pièce aussi délicate qu’essentielle. Démontage, nettoyage, changement des joints, remontage.

Autre sujet délicat : démonter l’échangeur (qui permet de faire le mélange eau de mer et liquide de refroidissement) le nettoyer, le remonter.

Cela ne parait pas, synthétisé de la sorte, mais ces deux opérations sont extrêmement délicates. Les pièces coûtent chères et un mauvais remontage peut engendrer de gros dégâts sur le moteur. Nous avons eu la chance de réaliser ces travaux sous l’oeil attentif et bienveillant du Chantier Naval de Port Frejus. Ils ont été d’une grande aide et d’un soutien non négligeable pour nous aider tout en nous laissant faire nous même au maximum. Un grand merci à eux, et particulièrement à Julien.

Pompe à eau de mer tout juste démontée
Pompe à eau de mer nettoyée
Echangeur

Petite aparté : nous remercions souvent des personnes ou des sociétés, parfois parce qu’un geste commercial nous a aidé, parfois juste parce que nous avons eu des échanges avec des personnes qui nous ont donné beaucoup sans rien en retour, juste gratuitement. Sans ces rencontres et cette générosité nous n’aurions pas pu faire autant. C’est la fragilité et la beauté de ce projet, plus on avance et plus on dépend des personnes qui nous entoure (autant de proches que d’inconnu). Ça vous remet à votre place on vous le dit !!

Détails, mais qui comptent !

Nous avons installé un nouvel horamètre (compteur qui indique le nombre d’heure moteur) car l’existant ne fonctionnait plus. 

Nous avons aussi installé un ventilateur dans la cale moteur pour tempérer cet endroit qui peut vite se transformer en fournaise. Ce choix a été influencé par l’installation du 2e alternateur sur le moteur (cf. page Ecolo-Vie, Equipements), qui amplifie la chaleur générée par le moteur en marche. 

Nouvel horamètre installé à la table à carte