Pied de mât

Après plusieurs épisodes pluvieux, refaire l’étanchéité du pied de mât s’est avéré nécessaire. D’autant plus que c’est un mât traversant (il n’est pas posé sur le pont mais traverse l’intérieur du bateau pour finir sa course sur la quille) Réputé plus costaud, la contre-partie est qu’une mauvaise étanchéité génère de l’eau dans le bateau en cas de pluie ou de gros embruns 😁

Etape 1 : enlever l'existant
Etape 2 : découper une chambre à air de moto - à ce moment on a commencé à adopter le mode de vie bateau : débrouille, créativité et recyclage!
Etape 3 : s’assurer que la forme correspond en prenant calque sur l’ancien
Etape 4 : positionner la chambre à air, ajouter un peu de Sikaflex (notre nouveau super copain) pour la colle et l’étanchéité, et 2 colliers de serrage. Puis pour protéger la chambre à air des UV, positionner une 2ème couche de chambre à air sur le tout (collée sur elle-même avec de la colle néoprène) ! Et voilà  le travail 😀

Infiltrations du pont

Les pluies nous ont aussi mis en évidence des infiltrations par le pont. Sur le coup ce n’est pas très drôle. Le confort à bord risque d’être fortement réduit si le pont n’est pas étanche… S’il goutte dans le bateau après une petite pluie française, qu’est-ce que ce sera sous une pluie tropicale ?…

Après discussions avec Erick, qui comme souvent nous a aidé à relativiser, nous sommes parti sur les actions suivantes : 

1 – Identifier autant que possible les entrées d’eau sur le pont (pieds de chandeliers, rails, joints du teck, etc.) Ce ne fut pas chose évidente car généralement l’eau ne sort pas juste en dessous de là où elle rentre. Nous avons réussi à identifier un principal point d’entrée sur le rail tribord. Un bon coup de Sikaflex et le tour est joué!

2 – Application d’une rustine Tear Aid B sur les sorties d’eau à l’intérieur du bateau. Ce n’est pas du tout conçu pour ça initialement (réparation de trous et déchirures pour PVC), mais ça fonctionne très bien. 

3 – Surveiller si de nouvelles sorties d’eau se déclarent, car en bouchant une sortie, l’eau va en chercher une autre. On arrose, on identifie les points de sortie, on laisse sécher, on colle la rustine, on laisse sécher, on arrose, et rebelote! Cela nous a valu de nombreuses semaines avec les vaigrages (plafonds) démontés !

4 – Le plus important : arroser régulièrement le pont à l’eau de mer. C’est bien ça le plus efficace! Pourquoi l’arroser ? Car avec le soleil le bois a tendance à sécher et à se rétracter, ce qui peut créer des petits passages d’eau. Régulièrement arrosé, le bois reste bien gonflé et l’eau ne s’infiltre pas. Oui mais pourquoi à l’eau de mer ? Car l’ennemi des coques en bois c’est l’eau douce. C’est elle qui provoque la pourriture. Le sel présent dans l’eau de mer va se loger dans le bois et absorber l’humidité qui voudrait y stagner.

Coffres arrières

Autre source d’eau involontaire à bord : les coffres arrières dans le cockpit. Des rigoles sous les couvercles devraient permettre à l’eau de s’évacuer dans le cockpit mais celles-ci sont percées. Les bords des coffres sont également abîmés. Le tout fait que l’eau pénètre dans les coffres et attérie dans les fonds de cales, en passant par la cale moteur ce qui nous amène beaucoup de gras (surtout avant qu’on la nettoie!). 

Objectif n°1 : faire revivre les rigoles. Pour cela nous avons passé plusieurs couches de gel côte avec durcisseur (sorte de peinture blanche spéciale pour les coques de bateau) afin de recréer une surface bien lisse et de combler les trous.

Objectif n°2 : réparer les parties abîmées des coffres. De la pâte à bois, un coup de ponçage dessus lorsqu’elle a durcie, une couche de gel côte pour la couleur, et voilà. Le résultat n’est pas magnifique mais c’est efficace et plutôt discret. 

Nous avons aussi remis du gel côte sur les couvercles des coffres, cela leur donne une nouvelle jeunesse!