Les pluies nous ont aussi mis en évidence des infiltrations par le pont. Sur le coup ce n’est pas très drôle. Le confort à bord risque d’être fortement réduit si le pont n’est pas étanche… S’il goutte dans le bateau après une petite pluie française, qu’est-ce que ce sera sous une pluie tropicale ?…
Après discussions avec Erick, qui comme souvent nous a aidé à relativiser, nous sommes parti sur les actions suivantes :
1 – Identifier autant que possible les entrées d’eau sur le pont (pieds de chandeliers, rails, joints du teck, etc.) Ce ne fut pas chose évidente car généralement l’eau ne sort pas juste en dessous de là où elle rentre. Nous avons réussi à identifier un principal point d’entrée sur le rail tribord. Un bon coup de Sikaflex et le tour est joué!
2 – Application d’une rustine Tear Aid B sur les sorties d’eau à l’intérieur du bateau. Ce n’est pas du tout conçu pour ça initialement (réparation de trous et déchirures pour PVC), mais ça fonctionne très bien.
3 – Surveiller si de nouvelles sorties d’eau se déclarent, car en bouchant une sortie, l’eau va en chercher une autre. On arrose, on identifie les points de sortie, on laisse sécher, on colle la rustine, on laisse sécher, on arrose, et rebelote! Cela nous a valu de nombreuses semaines avec les vaigrages (plafonds) démontés !
4 – Le plus important : arroser régulièrement le pont à l’eau de mer. C’est bien ça le plus efficace! Pourquoi l’arroser ? Car avec le soleil le bois a tendance à sécher et à se rétracter, ce qui peut créer des petits passages d’eau. Régulièrement arrosé, le bois reste bien gonflé et l’eau ne s’infiltre pas. Oui mais pourquoi à l’eau de mer ? Car l’ennemi des coques en bois c’est l’eau douce. C’est elle qui provoque la pourriture. Le sel présent dans l’eau de mer va se loger dans le bois et absorber l’humidité qui voudrait y stagner.