Un régulateur d’allure. Qu’est-ce que c’est ? En simple, il remplit la même fonction qu’un pilote automatique. Il permet de faire avancer le bateau dans un certain axe par rapport au vent sans avoir à tenir la barre. C’est comme un mousse en plus sur le bateau !! La différence est que le pilote auto fonctionne avec de l’électricité (beaucoup!), alors que le régulateur fonctionne de manière mécanique avec le vent. Il se compose d’une flamme en haut (toile qui prend le vent), d’un safran dans l’eau, et d’une grosse structure entre les deux. Pour le mettre en route, nous nous mettons sur le cap souhaité puis nous positionnons la flamme face au vent. Dès que la flamme ne sera plus face au vent, elle va pencher et ainsi entraîner le safran de sorte à corriger la trajectoire. Avec un pilote on programme un cap compas et il va le tenir, que le vent tourne ou non. Avec le régulateur il va tenir l’angle par rapport au vent apparent. L’avantage est que les voiles sont toujours bien réglées puisqu’on reste à la même position du vent (pour autant que nous ayons bien réglé les voiles au départ bien sûr !!). Il faut cependant vérifier de temps en temps que cela ne nous éloigne pas trop de la destination voulue, et si besoin régler à nouveau la flamme.
Pourquoi ? En étant seulement 2 à bord, il est indispensable pour nous d’avoir ce genre « d’équipier » supplémentaire (pour le confort de ne pas avoir à barrer tout le temps, pour la possibilité d’être 2 sur une manœuvre sans s’occuper de la barre, pour la sécurité que cela nous donne si l’un de nous n’est pas bien). Deux options s’offrent à nous : soit on investit dans un pilote automatique de secours (il y en a déjà un à bord), soit dans un régulateur. L’avantage du régulateur est qu’il ne demande pas d’électricité. Donc en cas de problème d’électricité à bord : pas de problème de régulateur!
Ce fût la première installation conséquente que nous avons faite sur le bateau, et pas la moindre !! Il faut commencer par percer 6 trous dans la jupe pour fixer les pattes, en prenant soin de faire une bonne étanchéité et en réfléchissant bien aux emplacements car on ne recommence pas 2 fois les trous! Là encore Erick a été d’une précieuse aide pour nous pousser à nous lancer, nous détendre quand Jed avait la perceuse à la main, nous aider à réfléchir en amont à toutes les bêtises qu’on pourrait faire, et milles autres choses encore.
Les trous sont faits, les cales pour les pattes sont élaborées (dans des planches à découper en plastique!), les essais de longueurs des tubes sont réalisés avec des tubes PVC pour ensuite couper les tubes inox de la bonne dimension, … cela prend forme!! On passe les problèmes de vis cassées et coincées, de toute façon il y a toujours une solution avec Erick ! Voilà notre nouvel équipier à poste, youpi !!!